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WorldSBK : Pas moins de neuf courses en 16 jours !

Wednesday, 15 September 2021 09:27 GMT

Les trois catégories du Championnat du Monde se préparent pour la période la plus difficile de l’année avec trois épreuves consécutives et décisives.

Le Round Hyundai de Catalogne marque le top départ d’une phase cruciale de la saison 2021 du Championnat MOTUL FIM World Superbike, mais c’est aussi un défi pour tous les pilotes : un triplé de Rounds en autant de week-ends. Avec très peu de repos, les protagonistes des trois catégories se rendront de Barcelone à Jerez pour disputer le Round Motul d’Espagne, du 24 au 26 septembre, et se retrouveront cinq jours plus tard pour le Round du Portugal, à Portimão, du 1er au 3 octobre.
 
Ce n’est nouveau dans l’histoire du Championnat, mais c’est quelque chose de très inhabituel. En effet, trois manches consécutives du WorldSBK n’ont été organisées qu’à trois reprises auparavant. Lors de la première année du WorldSBK, en 1988, il y a eu un triplé à Sugo, au Mans et à Estoril. En 1990, il y a eu une triplette transocéanique, avec des courses à Sha Alam, Phillip Island et Manfeild, et en 1999, trois manches ont été programmées sur le sol européen sur les circuits de Spielberg, d’Assen et d’Hockenheim. Au 21e siècle, ce n’est jamais arrivé… jusqu’à présent.
 
La pandémie de Covid-19 a contraint la saison 2021 à commencer plus tard, à la fin du mois de mai, mais aussi à établir un calendrier condensé à ce moment de l’année, donnant ainsi un défi de taille pour tous les pilotes. Bien que dans d’autres Championnats, comme le MotoGP™, les triplés sont plus fréquents, ici le format du week-end fait la différence avec deux courses par week-end en WorldSSP et WorldSSP300, et trois en WorldSBK. En d’autres termes, neuf courses en 16 jours !
 
Deux pilotes du WorldSBK, Álvaro Bautista (Team HRC) et Scott Redding (Aruba.it Racing - Ducati), qui ont déjà vécu ça en MotoGP™, ont partagé leur expérience.
 
« Ce sont trois manches d’affilée, mais avec trois courses par week-end, souligne Bautista. C’est un moment important, car il faut être concentré. Pendant ces trois semaines, vous pouvez difficilement vous détendre. Il y aura peut-être quelques jours pour se détendre un peu, mais ensuite il faudra à nouveau se remettre en selle. Ce sont des courses dans lesquelles vous n’avez pas le droit à l’erreur, car une chute ou un mauvais coup peut conditionner les suivantes. C’est le point culminant de tout le Championnat. »
 
Si le calendrier est vertigineux pour tout le monde, il l’est d’autant plus pour les pilotes qui jouent pour le titre, comme Jonathan Rea (Kawasaki Racing Team) et Toprak Razgatlioglu (Pata Yamaha with BRIXX WorldSBK). Dans ces circonstances, Bautista fait remarquer : « Il est difficile de rester sur la réserve, car quand vous devez rouler à la limite, surtout si vous vous battez pour quelque chose d’important. Il est difficile de ne pas attaquer, mais en même temps, ce serait le pire moment pour souffrir d’une blessure, donc vous devez essayer d’être sûr de donner le meilleur de vous-même en n’allant pas au-delà de la limite. C’est compliqué à gérer, mais il faut trouver cet équilibre parce qu’il est peut-être plus important de marquer des points dans toutes les épreuves que d’en inscrire beaucoup durant un Round et de faire chou blanc dans un autre… »
 
Redding est encore plus pragmatique, lui qui a toujours ses chances dans la course au titre : « Eh bien, nous aurons trois manches de suite… ce ne sera pas facile, mais ce n’est pas le début d’une ère ou la fin du monde ; nous allons courir, faire notre travail. Il y a trois courses par week-end, pendant trois semaines d’affilée… Je pense qu’il sera important de se détendre un peu entre les manches ! »
 
Rea n’a jamais vécu cette expérience, mais il est prêt à relever le défi : « Mentalement, c’est la même chose. Nous irons course par course, a déclaré le sextuple Champion du Monde. Peut-être que je vais me reposer davantage entre les courses et passer quelques jours au calme, peut-être sans entraînement, juste pour me détendre. Les week-ends de course sont très durs physiquement, mais aussi mentalement et émotionnellement. Le week-end est difficile, non seulement à cause de ce qui se passe sur la piste, mais aussi à cause des échanges sur les changements de réglages, les prises de décision… tout cela fait des dégâts. Je vais probablement aller à la plage à Barcelone après le Round. Peut-être que je jouerai un peu au golf à Jerez et Portimão, mais en gros, il s’agit de ralentir et de se détendre. »
 
Manuel González (Yamaha ParkinGo Team) a peut-être moins d’expérience, mais son programme est un peu plus chargé. Il enchaîne ce triplé après avoir disputé le Round de France et le Grand Prix d’Aragón en Moto2™. « Pour moi, plus il y a de courses, mieux c’est ! Je n’ai pas de problèmes psychologiques ou physiques. Si vous tombez lors des premières courses, vous pouvez avoir des soucis lors des courses suivantes, mais je pense que je suis prêt. J’ai gagné en France, donc je suis très confiant. Nous avons déjà décroché une première victoire, j’espère en gagner d’autres lors des trois prochaines courses, je pense que je suis prêt. »
 
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